Cette belle blonde, Kacey… mon dieu elle est bien jolie mais alors des fois quand elle me parle et je comprend rien de chez rien. En l’occurrence cette phrase « Tout simplement parce qu'à chaque fois que je me suis retournée je ne voyais personne alors à force j'ai cru que ce n'était que mon esprit qui me jouait un sale tour » Que voulait-elle dire exactement ou plutôt qu’est-ce que cela laissait sous-entendre? En tout cas, elle me fit légèrement rire. Au fond c’est plutôt mignon à entendre de la part hum on va dire d’une ex petite-amie, c’est un peu comme si elle pensait encore à moi en quelque sorte. Je dois dire qu’entre nous c’est très bizarre mais ça, c’est touchant. Je sais, elle devait se trouver un peu bête de m’avoir dit ça et peu importe, elle est mignonne quand elle fait ce genre de remarque sans queue ni tête sauf pour elle. C’était probablement ainsi, elle se retournait en s’attendant à ce que je sois derrière et que je lui parle sans que jamais cela n’arrive. Et après toi, cela m’est arrivé d’imaginer sentir sa présence à mes côtés bien après notre baiser.

Je n’avais pas répondu par la suite, j’avais juste fait un sourire et ensuite c’était mon tour d’avoir la réaction la plus idiote du monde après lui avoir demandé si elle allait bien, je lui avait fait directement la bise. Un baiser sur la joue, comme si nous étions de simples amis… Je sais, je suis absurde et grotesque là, y’a pas à dire je me débrouille comme l’idiot du village. Puisse tous les idiots de base se courber devant moi parce que je suis leur roi. Je m’étais donc penché vers elle, oubliant nettement le fait que je m’étais bien parfumé au cas où j’aurais l’occasion de jouer les tombeurs. Je dois dire, en toute honnêteté et sans trop me vanter, que cette odeur est infaillible. C’est le must du must quand on a un beau physique et un look chic, c’est la touche en plus pour séduire. Pourtant, mon but n’était pas de reconquérir Kacey. Du moins pas maintenant ou plus maintenant? Arf je ne sais pas mais revenons-en au fait. Elle me répondit juste après en battant des cils à la Betty Boop « Oui je vais bien merci ... Et toi alors depuis la dernière fois qu'on s'est vus ? »

Gloups! Un nœud se formait dans gorge mais ce n’était pas à cause de sa question en réalité. Je ne me préoccupait pas tant du sujet sur lequel cette question allait nous lancer mais voilà, l’ascenseur tomba en panne. Beaucoup à ma place profiterait de cette situation sauf que moi j’en étais totalement incapable. La vérité? Je suis claustrophobe. D’abord une légère secousse, puis plus d’électricité. J’étais à présent dans le noir le plus total et elle m’avait sauté dans les bras. La pauvre, j’avais aimé qu’elle le fasse, j’aurais bien voulu la protéger or ce n’était rien, du moins pour elle. Elle se dégagea de mes bras, elle ne me voyait pas heureusement. Elle ne remarquait pas de quelle manière je commençais à flipper et avoir le sentiment de manquer d’oxygène. Je n’avais plus cette carapace et cette apparence si fière, j’étais tétanisé. Je n’osais plus bouger, pourtant j’allais défaillir et péter les plombs. Et zut, voilà qu’elle me parle tandis que ma mort est si proche, du moins je me sens si mal que c’est ainsi que je le ressens. « Si ça c'est pas la meilleure franchement ... Ca tombe vraiment mal ... Pas que j'aurais voulu ne pas être avec toi bien au contraire mais voila coincée ici c'est pas l'idéal » Je ne savais comment interpréter ses paroles, au premier abord douces et agréables. Moi aussi je voulais la retrouver, passer un peu de temps avec elle qui sait. Le lieu était super mal approprié, j’étouffais moi là-dedans.

Je ne parlais toujours pas, allait-elle finir par se faire des monologues? Je n’en sais rien et à part m’excuser par la suite… je ne peux rien faire d’autre à part essayer de surmonter cette peur de l’enfermement et d’une éventuelle crise que cela peut provoquer. Je serra les dents, j’essayais de respirer au maximum en ayant l’air naturel sauf que je n’allais pas tarder à craquer. Je me laissa tomber au sol en position assise un peu brutalement, les genoux repliés près de mon torse et ma tête appuyée légèrement dessus. Et je pris enfin la parole.

« Kacey… il y a deux choses que tu ne sais pas… la première, j’ai aimé être avec toi, du moins le temps que ça a duré… c’est-à-dire… hum… hum très court comme presque chaque fille… mais c’était pas pareil là… ensuite, il y a… que je vais bientôt mourir, je suis en train de vivre mon pire cauchemar… je hais les ascenseurs… et je déteste être coincé dedans. Et la deuxième chose ou troisième… je sais plus ce que je voulais dire… »