Il était 17h15 quand Jordie Leonida Spencer sortait de son agence, les bras chargés de planches et de croquis. Après un rapide au revoir à sa collègue française, la jolie brune rentrait chez elle, faisant claquer ses talons sur les pavés de la cour . Elle regarda sa montre, ce n'était pas encore l'heure du rendez vous, elle avait le temps de se préparer. Tout d'abord la jolie brune prit une douche, se sécha les cheveux et courut en peignoir jusqu'à son dressing. Elle avait longuement hésité sur le choix de sa tenue, son principal souci ou aussi principal atout étant son jeune âge. Elle aurait voulu paraitre plus vieille, pour rassurer son client, mais elle savait que le charme de sa jeunesse pouvait parfois l'avantager. Ce soir, elle opterait pour une chemise blanche, rentrée dans une jupe droite et noire. Sérieux mais élégant. Elle tirerait ses cheveux pour vieillir son visage, tout en laissant des mèches dépasser. Jordie savait que l'apparence comptait foujours dans son métier, que c'était les petits détails qui faisaient la différence, et la jeune directrice miserait aussi bien sur son sérieux que sur son âge.
Cette fois ci, c'était l'heure. Elle avait rendez vous chez son client, Leslie Connelly, animateur radio. Bien qu'elle appréciait l'originalité de l'endroit pour un rendez-vous d'affaires, elle avait quand même un peu peur. N'ayant jamais été confrontée à ce cas de figure, elle stressait. Tout ce qui était nouveau et qui contrariait le quotidien paisible de Jordie lui faisait peur, et elle savait que c'était un handicap, et qu'il fallait qu'elle surmonte chaque nouveauté. Elle descendit les escaliers et mit toutes les planches dans le coffre de sa voiture.

Arrivée devant la porte, Jordie sentit de bonnes odeurs émaner de l'intérieur. Donc elle avait rendez vous chez un as de la cuisine. De l'autre côté de la porte, Leslie chantonnait, et cela détendit la jeune fille, qui sonna par la suite. Leslie ouvrit la porte et sourit à la jeune fille, il lui pria de l'appeler Lee.

« Bonsoir .... Monsieur Connelly, enfin Lee, rigola t'elle. Oh non ne vous en faites pas, j'ai un ami qui habite à deux pas de chez vous, donc je connaissais la route. C'est... magnifique chez vous. »

Lee la fit entrer et la laissa observer . Ils étaient dans la pièce à vivre et Jordie était encore stupéfaite de toutes les choses qu'accrochait son oeil. Il lui indiqua où poser ses affaires, et la jeune fille tomba nez à nez avec une photo de trois personnes. Elle pouvait voir son client, une femme et un enfant. Alors qu'il se tournait vers elle pour lui proposer à boire, Jordie montra la femme de la photo.

« C'est votre femme ? Elle est ravissan... »

Jordie ne put finir sa phrase, elle remarqua que Lee ne portait pas d'alliance, et c'est à ce moment là qu'elle s'en voulut de ne pas s'être renseigné sur son hôte. Dans sa tête, elle imaginait plusieurs solutions, mais pour éviter quelquonque embarras, ce qui engagerait mal la soirée, la jeune femme préféra arrêter les frais.

« Je... serais ravie de boire un verre oui . Qu'avez vous à me proposer ? »

Elle s'approcha de la cuisine et sentit la bonne odeur des tartines grillées.

Jordie pouvait remercier Lee de ne pas s'être montré froid après sa bourde. Après tout, c'était autant possible qu'il ne soit pas marié qu'il soit veuf. Elle se félicitait aussi de son agilité à détourner une conversation, elle se trouvait très professionnel. Un peu de narcissime lui permettait souvent de gonfler son ego, pour être plus d'aplomb. Leslie était en train de lui proposer plusieurs boissons, mais seul le Cliquot lui faisait envie.

- « Ah ! Oui, le Veuve Cliquot me dit bien... On boira à nos projets professionnels ! Après un certain temps, Jordie préféra mettre les choses au clair. Mais... j'espère que mon jeune âge ne vous effraie pas, vous devez vous douter que je suis une très jeune directrice . Donc... en fait, je préfère mettre sur la table un potentiel problème. Je veux juste que vous sachiez que si j'en suis là où j'en suis, c'est que je le mérite, d'accord ? »Elle lui sourit gentiment.

La jeune fille sourit en se dirigeant vers la cuisine, et toutes les bonnes odeurs vinrent toutes à elles en même temps. Les tapas la regardaient, et lui firent envie. Lorsqu'il lui demanda si elle aimait, elle le rassura tout de suite.

- « Ah oui, c'est parfait j'adore ça. Alors, que voulez vous ? On mange et nous parlons travail après, où nous entamons dès maintenant ? rigola Jordie. Elle s'approcha de l'évier pour se laver les mains. Avez vous besoin d'aide pour préparer quoique ce soit ? »

Elle se pencha pour sentir les tartines grillées, et s'asseya sur la chaise en croisant les jambes bien sûr. Une femme en tailleur se doit de croiser les jambes. Quoiqu'elle avait un peu peur qu'il croit qu'elle essayait de le charmer. Pour éviter tout malentendu, elle se relèva et commencer à parler boulot.

- « Alors, ça fait longtemps que vous êtes animateur radio ? »

-« Si jamais on arrive à un accord, buvons déjà à cette rencontre. »
Jordie était contente de trinquer à cette rencontre, Lee avait l'air très gentil, et elle était presque certaine de passer une bonne soirée. Pendant qu'elle buvait le champagne à petites gorgées, elle pensa à plusieurs choses pour la campagne . Leslie était un homme de caractère, charmeur, ça devait vraiment marcher pour lui. Il fallait absolument miser tout sur son charme pour faire de la publicité. Une idée surgit, ce serait bien de faire allusion à cette soirée dans un spot télé. Alors que des petites lumières éclairaient sa tête, son hôte lui, continuait la cuisine. Discrètement, elle mit sa main sur son ventre, il commençait à gargouiller. Pour éviter d'y penser, ils reprirent la conversation. Il se fichait apparemment de son âge, alors elle se détendit et lui proposa de l'aider.

« - Vous savez épeler les courgettes ?, lui demanda t'il .
- Hé, qu'est-ce que vous croyez, j'ai des mains en or moi ... Je sais aussi bien les utiliser pour créer, que pour... épeler des courgettes par exemple !, lui dit elle en soutenant son regard. Elle continua à le percer des yeux, en espérant le charmer un peu. »

Enfin, ils parlèrent de la carrière de Lee. Mais elle comprit aussi pourquoi il n'avait pas d'alliance. Il avait fait confiance à Jordie en lui disant pour la mort de sa femme, mais il l'avait dit au beau milieu d'une phrase, alors elle ne comptait pas lui en reparler. Tout à coup elle eut vraiment de la peine pour lui,comme une envie de le prendre dans ses bras pour le bercer. Elle sentait les tremblements de sa voix, qui se cassait par moment. Lee n'avait pas l'air aussi heureux qu'au début. Mais il reprit vite du poil de la bête, à la grande joie de la jolie brune.

« Et vous, comment vous a aidé Lily dans votre ambitieux projet ? »
Jordie détestait ce genre de question, car elle n'était pas fière de l'argent reçu par le FBI. Alors qu'elle venait juste de dire à Lee qu'elle méritait son rang de directrice, en fait, elle avait eu un coup de pouce grâce à Lily. Mais même si les deux commencaient à se mettre en confiance, la jeune fille ne pouvait pas prononcer le mot de mafia, et de FBI, même si lui, lui avait parlé de sa femme. Après un petit moment que Jordie comblait par un petit rire, elle alla doucement à la table, et mit ses cheveux en arrière.

- « Humm... C'est une longue histoire . Cela ne suffirait pas pour ce journaliste. Il fallait qu'elle en dise plus, tout en gardant le mystère, si il ne lui faisait plus confiance, le contrat qu'elle avait avec lui serait en danger. Elle regarda autour d'elle, son habitation était très bien meublée, et Jordie l'envia. Elle voulait des sous, ses sous. Elle continua donc son baratin, qui n'était trop faux non plus. Lily a été mon ange gardien. Pendant que j'étais dans une mauvaise passe, je l'ai rencontrée et elle m'a sortie de mes problèmes. Donc, on peut dire que sans elle, je serai peut être dans une ruelle à moitié morte. Ca vous va ? »

Elle rit et chercha quelque chose dans son sac. Elle revint dans la cuisine, et cacha ses mains derrière le dos.
- « Pour vous remercier pour préparer à manger à ma place... rigola t'elle, je vous ai apporté quelque chose. Ce sont des chocolats au champagne, ma friandise préférée . Et, je vous ai aussi apporté un cadeau de la part de ma secrétaire hum, c'est une française, Noémie. Ne prenez pas ça pour du lèche bottes hein.... Mais en tant que fan de votre émission, pour rigoler elle m'a... prié de vous donner son numéro de téléphone . Vous avez une admiratrice M. Connelly .»

Jordie lui tendit les chocolats avec le papier de sa secrétaire. Noémie était très jolie, mais elle était sure qu'elle ne plairait pas à Lee. Elle n'avait pas assez de caractère pour lui, d'ailleurs elle se demandait quel genre de fille pouvait plaire à son hôte. Comme Leslie, elle chantonna sur Lady Madonna, et les deux rigolèrent.

Jordie Spencer était là depuis quinze petites minutes seulement. Au début, le contact était facile, et les deux personnes s'entendaient bien. Lee cuisinait, la jeune fille l'aidait, et ils parlaient de pleins de choses pendant que la cuisine sentait bon la nourriture. Mais à un moment, l'atmosphère se raidit vite, lorsque Leslie lui demanda comment elle avait rencontré Lily. C'était trop complexe pour le dire à un presque inconnu, et ils étaient ici pour travailler avant tout; et même si elle tenait à ce que la soirée soit agréable, elle n'allait pas tout raconter. D'ailleurs, en son fort intérieur, Jordie se dit que si elle disait la vérité, il prendrait peur et la jeterait dehors. Elle cacha son malaise par un petit rire, sachant très bien que Lee l'observait, et traquait ses signes d'angoisse. Hum, en essayant d'être convaincante, la jeune directrice se trahit tout de même. C'était un journaliste, il n'était tout de même pas idiot. Sentant le doute s'installer, elle préféra s'échapper dans le salon pour fouiller dans son sac. Elle avait prévu de donner ses présents en fin de soirée, vu que c'était des chocolats, mais elle avait tout à coup très mal au ventre et songea bon de s'éclipser.
Elle revint rapidement, des chocolats dans son dos. Lee quant à lui, l'attendait, torchon sur l'épaule. Elle lui offrit ses friandises, et son hôte répondit par une pointe d'humour. Il déclara qu'il ne se faisait pas acheter par des cadeaux, et cela glaca le sang de Jordie. Elle ne se reconnaissait pas, elle stressait pour un rien, et elle était sure que c'était à cause de l'endroit, et de la qeustion sur Lily. Enfin, elle sut déja qu'elle ne pouvait pas l'acheter et même si ce n'était pas son but principal, elle avait au moins penser l'amadouer. Puis elle lui donna le papier de sa secrétaire, qui écoutait toujours son émission et qui avait tenu à lui donner son numéro.

- Ce n’est pas la première… Il montra le papier à Jordie,. Je tâcherais de l’appeler. »

Jordie était stupéfaite, Lee se révélait très vaniteux. Enfin... elle pensait juste que ça ne se faisait pas de le dire tout haut. Mais après tout, peut etre que c'était vrai, et à ce moment elle plaignit Noémie qui devait etre une parmis tant d'autres. Elle ne répondit rien, mais pour éviter quelquonque silence, - et Jordie lui en était reconnaissante-, Leslie lui tendit les tartines grillées, ainsi que les tapas.
Il l'invita à se mettre à table, et la jeune fille apprécia de s'asseoir un peu, pour relacher la pression. Quoique... désormais elle n'avait plus d'échappatoires si il la questionnait encore sur son passé. D'ailleurs, en tant que bon journaliste, Leslie remit directement le sujet sur la table. Elle voulait s'enfuir, mais Lee n'arrêtait pas de parler. Il lui fallut beaucoup de courage pour regarder son hôte dans les yeux, tandis qu'il lui expliquait en long et en large comment il ne croyait pas en l'histoire de Jordie. Pendant qu'il parlait, elle regardait le champagne, voulait en boire jusqu'à la dernière goutte pour être moins gênée. Elle pensa à ce moment là ne jamais avoir le contrat, il n'avait plus du tout confiance en elle.
Mais en regardant cette bouteille, elle eut beaucoup de mal à garder son sérieux. Son visage se crispait alors que sa bouche retenait un sourire. Ses collègues et elle avaient rigolé quelques heures auparavant, car ils avaient dit que Jordie ne devait pas boire, craignant que la jeune fille divague et ne puisse plus parler travail . Ils avaient alors imaginé leur directrice, tremblante, se jetant sur son hôte pour l'embrasser à moitié morte, et tombant à terre lui racontant comment elle avait essayé d'assassiner Lily. Ils l'avaient alors tous imitée, et dans ce moment de solitude, Jordie eut peine à se retenir de rire. Elle regardait tout à coup le Veuve Cliquot d'un autre oeil.

« Vous savez quand Lily m’a parlé de vous, elle m’a fait une vraie publicité sur vos qualités et votre franchise. Quand vous dites à moitié morte, vous ne voulez pas être plus précise parce que vous avez peur que je vous juge sur cela. Vous l’avez dis au début du rendez-vous, vous êtes parce que vous le mériter et je l’ais approuvé. Si vous ne voulez pas en parler, dites-le franchement. Je peux comprendre que l’on veule pas parler de certaine chose.. Sinon, vous avez apportez des choses pour moi à ce que j’ai vu et vous vouliez discuter boulot, allez-y. »

Elle laissa échapper un petit rire.

- « Huum, excusez moi. » . Elle rigola encore un peu et mit sa tête entre ses mains. Son corps était parcouru de quelques frissons, parce qu'elle essayait de contenir ses rires. C'était totalement nerveux, et elle se sentit très mal à l'aise. Il y a des moments où l'atmosphère est tellement tendue, que, - comme dans un enterrement -, quelqu'un se met à rire. Elle n'avait pensé qu'à cette bouteille de champagne, et ce n'était pas si drole que ça, pourtant elle était essouflée de rire autant.
Pendant quelques instants où Jordie cacha son visage pour ne pas regarder Leslie, elle pensa à relever la tête. Ayant retrouvé son calme, elle regarda l'homme dans les yeux, et se mordit les lèvres pour éviter de sourire.

- « Je vous prie de m'excuser, je suis très mal à l'aise. Elle se sentit rouge écarlate. Vous avez raison, j'ai peur que vous me jugiez, et croyez moi, vous le ferez forcément. Je n'aime pas mon passé, et je déteste en parler, alors je vous le dis... Je n'en dirais pas plus. On ne se connait que depuis une vingtaine de minutes, et nous sommes là pour travailler Leslie. Alors, peut être... plus tard ? »

Elle remit sa mèche en place, et courut vers les planches. Pour éviter qu'il ne réflechisse de trop à ce qui pourrait être génant dans le passé de la jeune fille, Jordie fit aussi vite qu'elle put pour revenir dans la cuisine, manquant de glisser sur le parquet.

- « Alors, j'ai apporté quelques croquis, et voici des planches. Nous notons dessus tout ce qui pourrait faire votre publicité. Elle montra une panneau blanc. Comme vous voyez sur celui-ci, nous avons essayé de mettre en avant votre popularité, vous savez votre... charme. Noémie est le prototype parfait de la fille qui vous écoute, et qui s'imaginerait bien à vos côtés. Bien sur, il y aussi d'autres planches, et d'autres idées, mais celle là est très représentative des sondages, qui nous prouvent que vous faites rêver les femmes, célibataires ou non . Ca doit être votre.... voix, votre humour j'en sais rien. »

Jordie s'en voulait d'avoir rigoler aussi bêtement alors que Leslie lui faisait la morale. Cela ne se faisait pas, mais lui non plus n'avait pas le droit de la juger, ou de la suspecter. " Quand vous dites à moitié morte, vous ne voulez pas être plus précise parce que vous avez peur que je vous juge sur cela." Et ouais c'est ça... Est-ce qu'il avait bien essayé de la psychanaliser ? Parce que ce n'était pas du goût de la jeune fille qu'on essaye de la cerner. Même si Leslie était beau, d'ailleurs il l'était vraiment, elle n'essaierait pas de flirter avec lui en lui racontant son triste passé pour l'amadouer.

La jeune directrice avait ri pendant un moment qui lui sembla interminable. Elle se cachait pare qu'en regardant furtivement, Lee semblait s'amuser de la situation, et Jordie avait assez honte. Enfin, quand elle décida de reparler, elle appela son hôte par son prénom, et bien qu'il essayait de cacher son étonnement, elle vit qu'il tressaillit légèrement. Elle était assez fière, et reprit la tête haute.Enfin ils allaient parler travail, sa grande passion. Si certaines auraient rêvé d'être dans l'appartement du bel animateur, la jeune fille elle, n'était pas venue en tant que fan. Mais elle reconnaissait quand même qu'il était charmant, qu'il faisait très bien la cuisine et que son sourire était ravageur. Jordie chassa rapidement cette idée, elle ne voulait surtout pas devenir banale, comme les autres filles.
Lorsque l'invitée montra les planches, - et surtout celle qui mettait en valeur le charme de Lee -, il rigola quand elle lui dit ce qu'il savait déja, qu'il faisait rêver les femmes. Elle ajouta immédiatement qu'elle ne savait pas ce qu'elles lui trouvaient. Connelly rigola en plantant son regard dans celui de Jordie. Et dans son esprit créatif, elle s'imagina beaucoup de choses, comme quoi il voulait la charmer, mais aussi qu'il voulait se moquer d'elle. Bref, sa conscience tourmentée trouvait toujours des réponses optimistes et pessimistes. Malgré cela, elle fut troublée.
- Je n'en sais rien non plus, enfin, si je peux me permettre, je ne vise pas non plus que des auditrices et généralement j'ai eu droit à des bons échos de la part des hommes. Et je serais plus dans le mood de faire une promotion de groupe pour une fois plutôt que des photos individuels...
- Et bien... si vous attirez les hommes, les femmes de tout âge, mais que faites vous encore seul dans cet appartement, sans femme qui vous fait à manger ? Ou.. homme ?

Oui Jordie savait que c'était une question personnelle, et qu'il y avait un risque qu'il n'apprécie pas. D'ailleurs elle s'en voulait, elle venait de lui dire qu'ils étaient là pour parler travail, et qu'elle ne voulait pas parler de sa vie privée. Si il la rembarrait, ce serait totalement normal. Mais en même temps, ce serait peut etre utile de savoir pour la campagne. C'est ce qu'elle dirait pour sa défense voilà ! Elle doit s'informer sur lui, mais lui n'avait aucune raison de s'intéresser à elle, parfait. Lee lui donna une autre tartine, et elle la mangea en écoutant les idées de son hôte.

- Et vous avez penser à faire des spot télévisions aussi ? Je sais qu'il font cela pour une autre radio et c'est plutôt sympathique. Vous savez des spot humoristique qui montrerait plus l'ambiance de l'émission que seulement des stills.

- Huum ... Elle avala rapidement sa bouchée. Oui bien sur, nous avions prévu d'un ensemble affiche/spots télé/spots radio, mais bien sur il faudra faire une simulation pour... connaitre le prix final. J'ai justement un petit groupe qui travaillait sur l'ensemble de l'émission. C'est assez drôle, mais à savoir si ca vous plaira ça ...

Afin de prendre un croquis qui se trouvait du côté de Leslie, elle lui frola la main sans faire exprès. Et mince, c'était vraiment idiot, très classique. Alors qu'elle ne le voulait même pas le faire. Mais pourquoi réfléchissait elle encore à ca ? Il avait rien remarqué et c'était débile. Elle pourrait quand même être plus concentrée, juste parce qu'il était beau, elle pensait comme une gamine de 15 ans. C'était pitoyable. Si elle voulait que le diner se passe bien, il fallait qu'elle fasse abstraction du charme de Lee. Elle se pencha pour attraper les dessins.

- Regardez, c'est chacun des animateurs, dont vous. Vous apparaitriez dans un décor rose, pour une parodie des feux de l'amour. Ca c'est pour vos côtés charmeurs. Puis il y aurait comme des coupures genre retour à la réalité, où on entendrait vos réflexions choquantes, ou marrantes. On entendrait en fond pendant toute votre présentation rose bonbon, mais à la fin les animateurs seront eux mêmes surpris de ce que vous dites et c'est là que vous devrez tous jouer un peu les choqués...