 David C. Sanders
▬ EmilyYou know I want only you
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 Sujet: Need a friend [Eliza] ![Need a friend [Eliza] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Ven 25 Déc - 14:58 |
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Parfois la vie fait que l’on a besoin des autres pour s’en sortir, aussi fort soit-on. Le vrai courage n’est-il pas de s’apercevoir que parfois, seul on arrive à rien?
C’était un matin comme tous les autres quoique non. Plus rien n’était pareil depuis quelques jours. Je me sentais vide, comme dépossédé d’une partie de moi-même. Je me rendais compte que quelque chose manquait à mon existence pourtant pleine, quelque chose qui m’était vitale pour survivre. Et il ne fallait pas être bien intelligent pour connaître la raison de cette sensation. Ma tête se tourna vers le côté vide du lit dans lequel elle n’apparaissait plus depuis un moment. Elle était partie pour son boulot, simplement quelques jours et une semaine depuis s’était écoulé. Me redressant sur le matelas, je passais mes bras autour de mes genoux, fixant le mur le visage impassible. Toute ma vie, contrôler ce que je pouvais ressentir avait été un jeu d’enfant. Tant de filles étaient passées dans mes bras sans que pour autant je ne m’attache à une seule d’entre elles. Je n’avais jamais réellement connu la tristesse, la peur ou autre de ces sentiments qui ont tendances à pourrir une existence. Mais depuis que mes yeux avaient plongé dans les siens et que mon cœur pour la première fois avait battu, plus rien n’était aussi aisé. Je ne savais plus masquer mes émotions, désormais trop fortes et la déprime m’envahissait sans que je ne puisse la faire reculer. Emily n’était pas là et moi j’avais du mal à survivre sans elle. C’était quelque chose d’indéfinissable, je savais simplement que j’avais besoin de sourire pour étirer à mon tour les lèvres, besoin de sentir sa chaleur pour me sentir apaisé. Tant de sentiments qui m’étaient inhabituels même après quelques mois. Et je dois dire que ce n’était pas sans m’effrayer. En effet, je n’avais jamais connu la dépendance, sauf à la danse, mais là il s’agissait d’une personne.
Je rabattis les couvertures sur le matelas, et je me levais, avançant dans un appartement fantôme, qui semblait sans couleurs. Appuyant mon front contre la vitre, j’observais la rue, avant que je ne songe à une solution pour échapper à une grisaille qui s’éternisait. Attrapant mon portable, je cherchais dans mon répertoire le prénom d’une amie qui m’était chère. Eliza. Je pense que sa compagnie serait d’un soulagement plus qu’évident face à ce tourment qui était le mien depuis trop longtemps. Il n’y avait plus qu’à lui envoyer un texto.
Rejoins moi à Glen Park.
Un parc, un peu de conduite nécessaire jusque sur place mais je pense que m’éloigner ne me ferait pas de mal. Attrapant mon casque ainsi qu’un gâteau à l’arrache, je le passais entre mes lèvres avant de fermer la porte à clef et de descendre les marches à la volée. Le garage était à peine éclairé alors que je passais entre les voitures pour rejoindre une des choses les plus importantes à mes yeux, hormis la jeune fille absente. Enfonçant le casque sur ma tête, je m’assis sur le siège tout en enfilant mes gants et en la démarrant après avoir retiré d’un coup de pied léger la béquille. Puis un geste pour fermé ma visière et je filais vers la sortie avant de bondir sur le béton et par un virage serré la route. Le vent sifflait alors que j’accélérais sur le bitumes afin de rejoindre au plus vite le sud de la ville. Rouler me faisait un bien fou car en réalité, c’était une totale liberté autant de moi-même que de mes sens. Un moment où je pouvais tout oublier et avancer tout simplement. Quelques secondes où je me retrouvais avant que je ne devienne faible. Enfin faible….si quelque part je l’étais….il n’y avait qu’à voir dans quel état j’étais lorsqu’elle était absente. Freinant brusquement, je me garais devant le parc avant de bloquer ma roue. Puis, passant le bras dans la visière, je commençais à avancer sur le chemin, rejoignant une sorte de petit lac dans lequel je perdis mes yeux que je savais de la même couleur.
Pourquoi n’arrivais-je pas à me défaire de son visage? Ni de son sourire? Qu’avait-elle de si hypnotisant? Je me crispais légèrement, alors que mes pensées me conduisaient toujours à elle et son absence qui n’en finissait pas. Mu soudainement par mon instinct, je me retournais et souris en la voyant.
-Salut Eliza.
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