07h30, le réveil sonne . 7h35, il resonne, jusqu'à 7h45 . Ce réveil menait le réveil de Jordie à la baguette, à 7h45, elle était bien oblligée d'avoir émergé de son sommeil. Dehors il faisait froid, le ciel était couvert, et à l'intérieur de son appartement, Jordie Leonida Spencer refusait catégoriquement de mettre le chauffage à ce moment de l'année. La jolie brune mit du temps à sortir de son grand lit bien chaud, car dès qu'elle commencait à se lever, un frisson de froid la parcourait. Alors elle tendit le bras pour sortir une grosse paire de chaussettes de sa commode, et l'enfila en bouillonnant de plaisir. Certaines choses, même futiles donnaient du moral à la jeune fille.
Parfois, il faut arrêter de penser, et laisser le corps marcher pour nous. C'est ce que ressentit Jordie quand ses jambes sortirent de son lit et marchèrent vers la cuisine, alors que sa tête les pria de se recoucher. Une fois debout, elle appuya sur le bouton de sa machine à café, et se dirigea vers sa salle de bains. Là bas, Jordie prit une douche brulante, et sortit, toute propre et sentant bon la vanille. Elle alla dans son dressing, enfila un jean, et retrouva par la même occasion son portable dans une poche, qu'elle pensait ne jamais revoir. Encore une bonne chose de faite, se disait Jordie. Elle avait reçu deux messages dans la soirée d'hier, et prit le temps d'y répondre, autour d'une bonne tasse de café . Maintenant qu'elle était coiffée, maquillée, et bien réveillée, elle écouta son ipod et entra dans sa voiture. Son agence était assez loin, et la jeune fille n'avait pas le courage de marcher. Elle se gara sur sa place réservée et vit une silhouette devant la porte, c'était celle d'une jeune fille, blonde. Tout à coup, Jordie commença à paniquer et à sortir son agenda en toute hâte de son sac. M*rde de m*rde de m*rde ! Elle savait qui se tenait debout, c'était Sixtine Lowness, une étudiante en marketing qui faisait son stage chez elle.
Jordie n'avait nullement besoin d'une étudiante dans ses pattes, alors qu'elle était en plein dans deux projets très importants. De plus, elle trouvait que la jeune fille n'avait pas l'air très sérieuse, et elle ressemblait à toutes ces filles qui traitaient mal Jordie lorsqu'elle était encore au lycée. Bien évidemment, celle ci avait changé, et avait pardonné, mais elle aurait trouvé n'importe qu'elle excuse pour éloigner une stagiaire bonne à rien dont il fallait s'occuper . Elle prit son courage à deux mains et se mit en face de la jeune stagiaire.

- Huum, tu dois être Sixtine c'est ça ? Sixtine Lowness ? Je suis désolée si tu as attendu longtemps, j'avais totalement oublié ta venue .

Jordie, quoique très gentille, espérait que cette petite remarque dissuaderait la fille à continuer son stage ici, et qu'elle partirait en courant. Franchement, ce n'était pas de la méchanceté, mais la jeune directrice n'était pas bien plus grande qu'elle, et elle trouvait cela très bizarre d'avoir une stagiaire. C'était sa première et elle n'avait rien, mais alors rien du tout à lui confier.

- Tu sais que j'ai accepté ta postulation par usure. Je suis enchantée qu'on me propose de l'aide, mais je n'ai rien à te donner à faire, et je ne suis pas toujours de bonne humeur . J'aimerai que tu t'en ailles, j'ai beaucoup de travail. Tu dois surement en avoir aussi peu envie que moi d'être ici, et je suis sure que tu espérais envoyer des sms en te réchauffant à côté de mon radiateur. Alors va voir tes amis d'accord ? Et dégage le passage, s'il te plait .

Jordie sentait sur elle le regard noir de sa collègue française, Noémie. Mais Sixtine l'avait harcelé pour avoir un stage, et elle était sure que c'était comme dernier recours parce qu'elle n'avait rien trouvé d'autre. Mais dès qu'on l'embetait même qu'un peu, la jeune directrice avait une facheuse tendance à devenir méprisante envers les autres, et elle en avait déja marre de cette jeune fille, qui avait appelé plusieurs jours durant, pour se réfugier ici . Jordie connaissait bien ce genre de filles, qui suivaient des études juste pour faire plaisir à papa et maman, et qui se fichaient totalement de bien faire ou pas. Elle ne voulait pas d'un boulet .

Jordie avait déja mal au crâne. Se tenait devant elle Sixtine, une jeune étudiante qui la prenait déja de haut. Il ne semblait pas pour autant que la jolie brune l'ait maltraitée, mais comme elle l'avait prévu, cette jeune stagiaire se croyait déja tout permis. A chaque fois que celle-ci parlait, elle envoyait des sourires faux, méchants, des regards noirs, et Jordie comprit que certaines personnes n'était décidément pas faites pour se rencontrer. Elle avait quoi....7 années de moins ? Et pourtant la jeune fille d'à peu près 18 ans pensait pouvoir avoir le pouvoir sur elle, et lui commander ce qu'elle devait faire. C'était typique une petite héritière d'on ne sait quoi, qui vivait dans une maison luxueuse, et qui devait payer une intello pour ses examens.
Lorsque Jordie lui avait demandé de l'excuser, et qu'elle était désolée pour son retard, elle le pensait sincèrement. Elle avait totalement oublié sa venue et n'avait donc pas fait d'efforts pour être ponctuelle. Mais de toute évidence, la stagiaire voyait le mal partout . En effet, on aurait pu croire avec sa première phrase qu'elle n'avait aucune dent contre la directrice, mais c'est la suite qui montra à Jordie qu'elle avait devoir faire face avec une petite peste.

- « Vous croyez vraiment que je vais partir comme ça après une simple suggestion de votre part ? J'ai du vous harceler pour décrocher ce stage et je ne suis pas prête à le lâcher que vous soyez contente ou non. De toute façon, vous êtes obligée de me prendre vu que vous avez " accepté " ma postulation. »

Huum, charmante jeune fille dis donc. Cela s'annoncait très mal, mais Jordie savait qu'elle avait accepté, et qu'elle devait tenir parole. Elle, elle était polie et avait de bonnes manières. Ce qui n'était évidemment pas le cas de la princesse en face d'elle.

- C'est très sympa de me parler sur ce ton. Tu sais quand même que c'est moi qui écrirait ton rapport de stage, et que je compte pas être très gentille si tu ne me montres pas plus de respect ? Alors, oui, j'ai dit que je te prenais, alors on va rentrer, et travailler.

Ce ne serait pas facile de l'évincer celle là . Mais qu'à cela ne tienne, elle n'avait rien à lui donner. Elle ne pouvait pas confier des taches importantes à une étudiante. Donc en attendant de lui trouver des choses à faire, concernant la publicité, il fallait qu'elle réfléchisse. Donc... Pour montrer son autorité, car il faudrait dans l'avenir qu'elle se plie aux réticences de ses patrons, Jordie sourit à l'idée de jouer un peu les méchantes. Ce n'était pas arrivé dans sa vie de remettre à sa place une fille parfaite sortant toute fraiche du lycée. Elle aurait peut etre sa revanche ?

- Bon tiens, je te présente Noémie, elle est française. Et même si elle parle anglais, peut etre pourras tu parfaire ton français ? On va voir ce que je peux te donner comme travail ...

Elles avancèrent dans le bureau et Jordie installa sa stagiaire à coté du radiateur .

Jordie s'amusait à voir Noémie parler français, la pauvre n'était pas rentrée dans son pays depuis pas mal de temps. Elle était impressionnée de voir sa stagiaire parler aussi bien la langue de Molière, et se dit qu'elle n'était peut être pas bonne à rien. Après avoir installée Sixtine au coin du radiateur, la jeune directrice reçut un appel . C'était pour le contrat avec une agence de speed dating. C'était une grosse affaire, et dans quelques jours Jordie et ses amies devaient en essayer une, histoire de se familiariser avec cet univers qu'elles ne connaissaient pas.
- Oui, bonjour M. John. Si ça avance ? Hé bien oui, on peut dire que toute mon équipe travaille d'arrache pieds. Il n'y aura pas de souci monsieur, nous allons essayer un speed dating pour nous familiariser un peu, et avec ce que nous aurons retenu, nous avancerons encore plus rapidement...
- [ .... ]
- Oui ne vous en faites pas, dans deux mois ? Oui très bien je note, il n'y aucun problème, nous verrons cela . J'en ferai part à mon équipe, je n'y manquerai pas.
- [ ...]
- Désolée ca ne va pas être possible dans l'immédiat je dois m'occuper d'une stagiaire, oui une étudiante en marketing . C'est la première fois que j'en ai une il faut que je lui trouve quelque chose à faire.
- [... ]
- Hoo, bien sur, je ne lui confierai pas notre projet . Mais l'avis d'un oeil jeune pourra peut être nous être utile vous savez. Bien que je ne dois pas être plus vieille. Bon, je vous recontacterai Monsieur, au revoir. Moi aussi je suis enchantée.

Sixtine était assise à côté du radiateur et lançait des piques à Jordie, en la prenant de haut. Mon dieu... elle ne connaissait donc pas la politesse cette fille là . Elle n'avait rien à lui donner en particulier, car Noémie s'occupait de l'administratif. Néanmoins, la jeune directrice devait décommander quelques rendez vous et envoyer des courriers de félicitations aux entreprises qu'elle avait aidée jusque là. Chaque contrat, petits ou gros, étaient importants pour Jordie, et tous avaient contribué à la réputation de son entreprise. " Jo & Com. " était maintenant un succès qui entrait définitivement dans le top 5 des grandes agences de publicité. En ce moment, elle se battait avec deux autres boites pour récupérer des contrats, et réfléchissait sur 5 gros coups. Bien sur, elle n'était pas seule, et bientot " Jo & Com " devrait déménager, faute de place pour ses équipes. Ils commencaient déja tous à emballer leurs affaires, et des cartons trainaient dans les placards. Jordie aurait du mal à quitter ce local, qui avait vécu avec elle tous ses moments de joie ou de peine, d'argent et de désillusions, de prise de tête comme d'idées folles. Donc la directrice avait en tête de faire une place à Sixtine devant son ordinateur pour qu'elle prenne quelques nouvelles.

- Alors, non tu ne vas pas rester gentiment à côté du radiateur, pour gentiment rester au chaud. Tu ne vas pas non plus déranger Noémie avec tout le travail qu'elle a à faire. Tu as voulu entrer dans mon agence, soit . Mais tu vas pas rigoler en envoyant des textos ma jolie, mes équipes sont sur le pied de guerre, et même si ça ne se voit pas à leur air décontracté, ils se creusent les méninges pour trouver des idées à proposer à nos clients.

Elle lui montra la chaise devant une petite table, et déplaca un ordinateur portable sur cette même table .

- Voilà ton bureau. J'ai travaillé dur pour en arriver là, alors je n'accepte les fainéants. Et même si je reste cool avec mes équipes, tu vois certainement qu'aujourd'hui je ne suis pas d'humeur. Il y a des jours comme ça ou l'on se lève de mauvais pied. Je dois faire un point sur nos contrats, mais j'ai une tache à te donner à faire. J'envoie des courriers pour prendre des nouvelles à TOUS nos anciens clients, il te suffit juste de faire un copier/coller et de les envoyer à tous les destinataires qui se trouvent dans la liste à côté du texte.

Jordie n'était pas méchante, au contraire. C'était une jeune fille douce, et calme, malgré son passé sulfureux. Seulement, elle devenait extrêmement suffisante et méprisante à ceux qui l'aggressaient. Cette jeune fille se croyait tout permis, mais la directrice sentait qu'elle avait de l'énergie à revendre, et qu'elle voulait réussir. A vue d'oeil, elles n'aveitn que 4, voire 3 années de différence et elle se sentait mal à l'aise à l'idée de commander une fille de presque son âge. Mais elle le savait, Jordie avait plus de passé, et plus d'expérience.

- Quel âge as tu Sixtine ?

En tout cas... Jordie n'allait pas la laisser inactive. Elle aurait toujours des choses à lui faire faire, intéressantes ou non . Le respect, ça s'apprend à tout age. Même si Sixtine devait faire des heures sup' .

Pendant que Sixtine se tenait au chaud à côté du radiateur, Jordie s'était déja mise au travail. Elle l'avait installée et lui avait trouvé quelque chose à faire. D'un côté la stagiaire avait l'air de vouloir travailler, et le crier haut et fort, mais de l'autre, elle soupira en partant du radiateur.

- Dommage... Le radiateur tenait quand même bien chaud.

Non Jordie ne ferait pas de réflexions, elle avait bien plus de chats à fouetter. Elle avait désiré une occupation, la directrice lui en avait trouvé une, et que ça lui aille ou non, ca lui était bien égal. La jeune brune avait décidé de se retenir et de se montrer gentille. Du moins, elle pensait tenir encore un peu sans la mettre à la porte. Pendant que Jordie lui expliquait que les fainéants, elle ne les aimait pas, Sixtine hochait la tête, en ayant aussi bien l'air de s'en fiche que de dire qu'elle était d'accord.

- D'accord pas de problème, je vous fais tout ça dès maintenant. Je risque de m'endormir à la fin ou même d'avoir un mal de tête... Après tout, ça ne peut servir qu'à ça un stage, non ?

Jordie n'exploserait toujours pas non non... Elle pensait qu'elle allait s'ennuyer et s'endormir ? Mouhahaha, elle se trompait. La directrice lui avait trouvé beaucoup de travail à faire tout à coup ...

- Très bien, comme tu as peur de t'endormir, je te réveillerai avec un bon café... disait Jordie en souriant. Oui en effet, on a une réunion,je veux que tu nous le fasses et que tu nous l'apportes en salle de conférence. Tu seras gentille.

Sixine devait penser que sa directrice de stage ne devait pas être très autoritaire, mais il suffisait de la titiller un peu trop pour qu'elle devienne très méprisante. La jeune fille devant elle se regardait tout l'temps dans sa glace de poche, et même si Jordie faisait pareil, elle se disait que ce n'était pas une tenue correcte devant un supérieur. Est-ce qu'elle croyait réellement qu'un patron accepterait sa conduite ? Oui apparemment, c'était une fille de riches, très prétentieuse. Jordie saurait comment lui faire regretter. Mais continuant son rôle de directrice modèle, elle essaya d'en savoir un peu plus sur sa stagiaire, et lui demanda son âge.

- C'est plutôt indiscret comme question. Eh bien, j'ai vingt-deux ans. Je pense que ce n'est pas la peine que je vous renvoie la question parce que vous n'allez pas y répondre... A moins que je me trompe ?

Elle pensait que c'était indiscret ? Et bien, si ça c'était indiscret, alors que devait connaitre Jordie de sa stagiaire ? Son âge était la moindre des choses. En passant, Sixtine lança un petit défi à sa supérieure, prétendant que celle-ci ne répondrait pas. Jordie ne savait pas trop quoi faire, ça ne la dérangeait pas de dire son âge, au contraire ! Elle aimait se vanter de sa réussite, si jeune. Mais est-ce qu'elle avait quelque chose à prouver à cette étudiante ? Et c'est ce qu'elle ferait si elle le lui disait. Mais si elle se taisait, sa stagiaire pourrait penser qu'elle était trop sérieuse. Huum...Il fallait qu'elle fasse ce qu'elle voulait, pour montrer son autorité.

- Bien sur, j'ai 25 ans. Nous avons que trois ans d'écart, pourtant j'ai plus d'expérience que toi donc, je suis pas ta copine, mais ta supérieure. Et sinon, comment vont tes études ?

Tiens, le sol de son bureau n'était aps très propre. Elle demanderait à sa stagiaire de passer l'aspirateur.

Jordie sentait ses oreilles bourdonner, apparemment quelqu'un disait du mal d'elle, puisque ca sifflait à droite. Elle ne prêtait que très peu d'attention à ce genre de croyance stupide, mais toute sa famille depuis longtemps disait ça et sans y croire vraiment et bien... on y croyait quand même ! La jeune fille ne vit qu'une seule personne pouvant lui en vouloir ne serait-ce qu'un peu, c'était surement sa stagiaire, Sixtine. La cause était surement ce café, qu'elle devait apporter pendant une réunion. Mais le fait de voir que la jeune fille assise en face d'elle souriait en pensant à cette corvée contraria Jordie. Elle pensa directement à un mauvais coup que pouvait préparer la grande blonde un peu hautaine, mais elle se rassura rapidement. Elle ne pouvait tout de même pas faire ça pour son premier jour, il serait difficile pour elle de ne pas avoir de lettre de recommandation de ma part après ce stage ! Sixtine reprit aussitôt un air de petite fille sage pour répondre à sa supérieure.

- D'accord, ce sera fait. Je suis sûre que le café ne manquera pas de vous réveiller avant d'attaquer la réunion...

D'accord... Ca sentait la revanche d'une jeune blonde écervelée sortant à peine de sa crise d'adolescence. Mais la directrice refusait ca-té-go-ri-que-ment qu'elle dérange une réunion aussi importante que celle qui se profilait à l'horizon.

- D'accord ma jolie, ton ptit air d'enfant sage me sort déja par les yeux, surtout quand une hypocrite dans ton genre s'en sert pour préparer un mauvais coup. Alors une fois que tu auras fini d'envoyer tous tes ptits mails, on ira ensemble à la machine à café pour te montrer comment elle marche. Tu n'auras aucune excuse si tu merdes quelque part, nous sommes d'accord ?

Jordie Leonida espéra que le message était paru clair, limpide comme de l'eau de roche. Toute façon, la stagiaire n'aurait aucune lettre de bienveillance ou de recommandation si cela devait mal se passer. Et la directrice savait oh combien qu'un employeur prenait plus aisément des gens avec de l'expérience, et avec un bon dossier rempli de compliments.
Lorsque la conversation tourna vers l'âge de la jolie brune, Sixtine essaya de faire perdre son sang froid à cette dernière. Elle espérait tant bien que mal que cela blesserait Jordie, mais celle-ci se fichait royalement de ce que pouvait bien prétendre sa stagiaire.


- Alors, vous avez vingt-cinq ans ? Je pensais sincèrement que vous aviez plus... Sinon, je vais très bientôt finir mes études de marketing et me lancer dans ma propre affaire ce qui sera vraiment enrichissant.


Comme Sixtine avait insisté sur " que vous aviez plus ", Jordie n'y prêta encore moins attention. Par contre, ce qui l'intéressait était les projets d'avenir de la jeune fille. Alors comme ça elle voulait se lancer dans sa propre affaire ? C'était vraiment à mourir de rire. D'ailleurs la directrice ne cacha pas son sourire, et pouffa légèrement.

- Donc tu te crois assez maligne, toi, Sixtine Lowness, pour gérer ta propre affaire, de supporter sur tes frêles épaules le poids des finances et des coups durs ? Laisse moi rire, tu m'as l'air à peine plus évoluée qu'une adolescente, n'essaye pas de jouer déja dans la cour des grands. Tu n'as pas assez de vécu, pas assez de clairvoyance et de jugeote !

Jordie imaginait totalement la jeune fille entrain de réfléchir au nom de sa boîte ou à la décoration de son local, plutôt que de comparer les différents statuts de l'entreprise et e penser aux profits qu'il faudrait réaliser pour rembourser les prêts. Peut être bien qu'elle avait de l'argent de papa/maman à jeter par les fenetres, et la directrice le souhaitait pour elle. Mais si elle comptait engager énormément de personnel pour déléguer les tâches difficiles, il fallait mieux pour elle qu'elle ne commence pas du tout. C'était beau d'avoir des rêves, mais la naïveté et le business ne collaient pas ensemble.

- Tu penses peut etre que si moi j'ai réussi, alors toi tu peux avoir tes chances, mais tu n'as aucune idée de par quoi je suis passée, et aucune idée de ce que j'ai fait par moi même pour monter " Jo & Com " dans le marché de la publicité.

Pour bien montrer sa supériorité et son total détachement aux remarques prépubaires de sa stagiaire elle rajouta :

- Au fait, si tu attends que je me vexe à propos de ta remarque sur mon âge, tu peux aller voir ailleurs. Tes remarques futiles passent comme une brise sur mon visage, et cela ne fait que renforcer mon idée sur toi. Si tu penses que ton statut de fille populaire dans ta promo t'aidera à surmonter la moindre épreuve, tu fais fausse route. Dans ces cas là je te conseille le mannequinat . En tout cas...

Jordie reprit son souffle pour prononcer la fin de sa phrase.

- ... Tu n'es pas de taille. La directrice tourna les talons et sortit de la pièce. Elle se retourna rapidement. Finis ton travail et apprends l'humilité.

Elle laissa la porte ouverte et ne manqua pas de demander à Noémie, qui travaillait en face dans un bureau en verre, de surveiller Sixtine du coin de l'oeil.


[HS: Bien sur je m'excuse de mon retard xD, il me fallait juste une remotivation (y) .